APRES L'EPOPEE HUSSEINITE
1- Les conséquences de l’épopée Husseinite:
Le drame-épopée n’a pas pris fin le midi du dix du mois de muharram de l’année soixante et une hégire. Ce jour-là a constitué le début d’un nouvel épisode de lutte sacrée, de révolution, d’investissement conscient et visant de toutes les expéditions de l’épopée d’achoura. Les héros de la lutte continue dans la voie de Karbala et sa méthodologie diffèrent de ceux du combat de Karbala. Zainab (que Dieu la salue) a joué un rôle distingué dans la direction du convoi de captivité, inspirée par l’imam de son temps l’imam as-Sajjad (que Dieu le salue) qui a imposé l’obligation légitime coranique de garder et conserver la voie de l’imamat. Il a adopté par cette attitude, celle de son grand-père le prince des croyants que Le Miséricordieux le bénisse, lors de l’événement d’ad-Dar bien qu’il était l’orienteur principal des événements qui ont suivi la bataille-épopée. Les familles des martyrs, soient les femmes veuves et les enfants orphelins, ont matérialisé la perfectibilité de la scène de lutte Mohammadienne. cela a permis à l’histoire d’écrire la nouvelle étape avec l’encre des larmes révoltées, les cris de peine insoumis et les attitudes de défi prises dans les palais du calife et les mosquées des musulmans, leurs marchés, leurs maisons et les places de leurs réunions, ce qui a rendu le voyage de captivité une partie inséparable de l’histoire de la révolution Husseinite bénie. 2- Les manifestations de la colère Divine lors de l’assassinat de l’imam Hussein (que dieu le bénisse) :
La colère Divine n’a pas tardé de paraître à la suite de l’assassinat du maître des martyrs (que dieu le salue), dans les phénomènes du monde créé par des aspects cosmiques hallucinants, divers et multiples. Elle est apparue dans la terre et le ciel, dans les plantes et les animaux et dans la mer et la terre ferme. Les gens de certaines régions ont connu la cause de ces mystères, d’autres l’ont ignorée dans d’autres régions. Elle a été connue parmi les musulmans et même, ils se sont mis tous d’accord sur l’origine de ces changements cosmiques. plusieurs historiens ont confirmé que le ciel a plu du sang frais, qu’aucune pierre n’a été déplacée à Jérusalem sans trouver du sang frais sous elle, que le ciel s’est noirci complètement et qu’ils l’ont entendu pleurer, ainsi d’autres aspects qu’aucun musulman ne peut nier et en douter. 3- Le pillage du camp Husseinite :
Les agents des omeyyades, les ennemis de Dieu et de Son messager (que Dieu le bénisse ainsi que sa famille purifiée), ne se sont pas satisfaits de voler l’imam Hussein (psl) après l’avoir tué et écrasé son corps saint par les sabots des chevaux. Ils se sont dirigés vers les tentes pour voler leurs contenus et déshonorer les femmes de la famille du Messager de Dieu (Pslf) par le vol de tout ce qu’elles portaient de bijoux et d’une façon insolente que refuse tout homme chevaleresque et dévoué.
Cela a été fait par ordre direct d’Omar ibn Sa’ad qui a dit à ses soldats: "attaquez les tentes et pillez tout ce que vous y trouvez".
À signaler que le premier à piller était Chimr ibn Dhi-l-Jawchan. Ils ont pillé tout ce que les enfants et les femmes portaient au point qu’ils ont déchiré les oreilles d’Oum Koulthoum en tirant ses boucles d’oreilles. Quand ils ont terminé, ils se sont partagés ce qu’ils ont volé, puis ils ont déchiré les tentes et les ont brûlées. En voyant cela, la fille du prince des croyants (pseux) a crié:
"Ô ibn Sa’ad, que Dieu soit le juge entre nous et toi, te prive de l’intercession de notre grand-père et ne te donne pas à boire de son bassin, contre ce que tu as fait de nous. Tu as attaqué la famille du messager de Dieu (Pslf), tu as été impitoyable avec ses petits-enfants et tu n’as pas eu pitié de ses femmes …" il a été dit d’après l’imam Ar-Ridha (psl):
"Au mois de muharram, même les gens de l’époque préislamique ne s’entretuaient pas, au moment où on y a été tués, nos femmes furent déshonorées, nos descendants captifs, nos tentes brulées, et nos divers richesses pillées".
4- La tentative de l’assassinat de l’imam Zain al-Abidine (paix soit sur lui) :
L’imam Zain-l-Abidine et le maître des prosternés Ali fils d’Hussein (pseux) était présent avec son père à Karbala, mais était malade. Aucune source historique n’a parlé de la durée de sa maladie, mais ce qui est connu de certaines mentions historiques que l’imam (as) est resté malade, maigre et faible même à Damas. Quand Chimr fils de Dhi-l-Jawchan est entré à la tente où l’imam Zain al-Abidine (que Dieu le salue) était étendu sur un matelas, il a dit à ses hommes en le voyant: "tuez celui-là" et ses compagnons lui répondirent: "louange à Dieu, tues-tu un petit jeune malade qui n’a pas participé aux combats?". En entendant cela, Zainab fille d’Ali (pseux) s’est dressée devant lui et lui a dit:
"Je jure par Dieu qu’il ne sera tué sans que je le sois aussi, laisse-le tranquille". Il faut signaler que sa maladie (psl) a aidé à ce qu’il ne soit pas tué, car ses ennemis croyaient qu’il allait mourir vu la gravité de sa maladie, mais ce n’était pas la cause principale de son sauvetage qui revient en fait au comportement héroïque de sa tante Zainab (pselle) qui s’est accrochée à lui et a dit à Chimr:
"Je jure par Dieu de ne pas le laisser. Si tu veux le tuer, tue-moi avec lui". Ce comportement héroïque Zainabien a eu lieu plusieurs fois et dans divers cas.
5- Le brûlage des tentes :
Après l’échec de chimr de tuer l’imam Zain al-Abidine (que Dieu le salue), les soldats ont fait sortir les femmes des tentes et y ont mis le feu. Les femmes étaient à pieds nus et pleuraient. Toutes les tentes sans exception ont été brûlées et cela est confirmé par le dire de l’imam Ar-Ridha (psl):
" Et toutes nos tentes ont été brulées, mais il parait que la grande tente ou se trouvaient les femmes, les enfants et l’imam Zain al-Abidine a été la dernière qui fut brulée après qu’ils furent chassés d’elle". En quittant la grande tente, Zainab Al-Kubra a crié à voix triste et cœur mélancolique:
"Oh Mohammadah (Mohammad), que le Roi du ciel te bénisse, voilà Hussein en plein air, couvert de sable et de sang et les membres coupés! Oh quelle perte, et tes filles sont captives. C’est à Dieu que je me plains, à Mohammad l’élu, à Ali l’agrée, à Fatima Az-Zahra et a Hamza le maitre des martyrs! "Oh Mohammadah, voilà Hussein dans le désert en plein air, poussiéreux du vent de l’est, tué par les fils des insolentes et des désirées! Oh comme je suis triste! Oh comme je suis angoissée de te voir pareillement ô Aba Abdillah (Hussein)! C’est aujourd’hui que mon grand-père le messager de Dieu est mort! Ô compagnons de Mohammad voilà les descendantes de l’élu prises pour captives!".
6- La tête de l’imam Hussein (que dieu le bénisse) et les têtes des martyrs :
La décapitation et le tranchement de la tête du petit - fils du messager d’Allah (Pslf) et celui des autres têtes pures est un grand crime qui s’ajoute à ceux commis sauvagement à Karbala. Ce crime montre la malignité des intentions du régime Umayyade. Omar fils de Sa’ad ibn Abi Waqass a envoyé le même jour la tête de l’imam Hussein (psl) à Ubeidullah fils de Ziyad portée par Khiwalli ibn Yazid Al-Aşbahi. Puis, il a ordonné de couper les têtes des autres martyrs sauf celle d’al-Hurr Al-Riyahi car sa tribu a refusé que sa tête soit coupée et les a envoyées à ibn Ziyad portées par chimr fils de Dhi-l-Jawchan, Qaïs ibn Al-Ache’ath et Amro fils d’Al-Hadjaj (maudits soient ils). Les tribus, comme Kinda, Hawazin, Banou Tamim et Banou Assad se sont concurrencées de porter les têtes des martyrs.
7- Les corps saints :
le corps de l’imam Hussein (que Dieu le salue) et ceux des autres martyrs de sa famille et ses compagnons (pseux) sont restés en plein air, se fondre sous la chaleur brûlante du soleil, et se couvrir du sable porté par le vent, au moment où le maudit Omar ibn Sa’ad a enterré les morts parmi ses soldats et a prié sur eux, négligeant celui de l’imam Hussein (pslf) et ceux de ses partisans.
8- Les dernières heures du jour d’Achoura :
Les femmes qui accompagnaient l’imam Hussein (p), comme ses filles, et ses enfants furent tous captivés par les ennemis. Ils étaient pris par le chagrin, les peines et les pleurs. Ils avaient passé la fin de la journée les cœurs comblés de tristesse et de calamité. Ils avaient passé leur nuit sans leurs protecteurs et leurs hommes et étaient étrangers là où ils étaient. Les ennemis exagéraient de s’innocenter d’eux et de les négliger pour se rapprocher du renégat Omar ibn Sa’ad qui a rendu orphelins les enfants de la famille du prophète Mohammad (Pslf) et qui a ulcéré les foies et les cœurs. Ainsi, pour se rapprocher de l’incroyant fils de Ziyad et de l’athée Yazid fils de Muawiya (maudits soient ils) qui représentait la tête du serpent du polythéisme et de l’ingratitude.
9- La tête sainte dans la maison de Khiwalli Al-Aşbahi :
Al-Khiwalli fils de Yazid Al-Aşbahi se dirigea à la hâte vers Ibn Ziyad portant la tête sainte. Il s’arrêta en route dans une place appelée Al-Hananah. Quand il arriva au palais du prince de Koufa, il trouva les portes fermées. Il se dirigea vers sa maison où il mit la tête sainte sous un plat. En entrant à la maison chez sa femme Nawar fille de Malek ibn Aqrab qui lui demanda les nouvelles, il lui dit avec joie et gaieté:
"Je t’ai apporté la fortune de tous les temps, voilà la tête d’Hussein dans la maison".
Elle s’affola et lui dit: "malheur à toi, les gens cherchent de l’or et de l’argent et toi tu m’apportes la tête du fils du messager de Dieu (Pslf) et sa famille! Non, je jure par Dieu que je n’habiterai jamais avec toi dans une maison. Réjouis-toi, car ton adversaire sera son grand-père Mohammad l’élu”. Il a été dit que cette femme a aidé à le tuer quand Al-Moukhtar s’est vengé des tueurs du maître des martyrs (psl).
10- Le départ du reste du convoi Husseinite de Karbala à Koufa :
Omar ibn Sa’ad a passé le reste de la journée du dix du mois de muharram et le jour qui l’a suivi jusqu’au coucher du soleil à Karbala, d’où il a quitté à Koufa conduisant comme captifs les membres de la famille de l’imam Hussein (psl). Il a placé les femmes sur les côtés des ventres des chameaux sans selles. Elles étaient dévoilées et sujet au mal traitement des ennemis bien qu’elles étaient les confiées du meilleur des prophètes.
Omar fils de Sa’ad, que Dieu le maudisse, a ordonné de les faire passer en quittant, près des cadavres de leurs frères et fils qui ont souffert le martyre dans le champ de bataille. En les voyant, les femmes ont commencé à crier, pleurer et à se lamenter en frappant le visage. Zainab a crié à ce moment-là:
"Ô Mohammadah, que les anges du ciel te bénissent. Voilà Hussein dans le désert en plein air couvert de sable et de sang, les membres coupés, ta descendance tuée, les cadavres couverts du sable du vent de l’est".
Elle a fait pleurer par ces mots les ennemis et les amis.
À signaler que les sources historiques n’ont pas détaillé les événements qui se sont déroulés lors du déplacement du convoi Husseinite de Karbala à Koufa. Le reste du convoi Husseinite et l’armée d’Omar ibn Sa’ad sont arrivés la nuit du onze de muharram aux alentours de Koufa. Les restants de la famille ont passé la nuit dans une des maisons qui abordaient la rue principale, pour entrer à Koufa le douze de muharram après qu’Omar eut le temps de préparer son entrée triomphale à la ville et se vanter de leur victoire.