QUE FAIRE DANS LE JOUR DE GHADIR?
C’est le plus grand jour de fête de Dieu et jour de fête de la famille de Mohammed (paix soit sur eux tous). Il est le plus grandiose des jours de fête. Dieu Très-Elevé n’a pas envoyé de Prophète qui n’ait pas fêté ce jour-là et n’ait pas préservé l’honneur de ce jour. Le nom de ce jour est, dans le ciel «le jour de l'engagement bien connu» (al-'ahad al-ma'hûd) et sur terre «le jour du pacte pris et du Rassemblement mémorable» (al- mîthâq al-ma’khûdh wa al-jam 'al-mash hûd).
-Il est rapporté que quelqu’un interrogea l’imam as-Sadeq (p): «Y a-t-il pour les Musulmans un jour de fête autre que ceux du vendredi, du Sacrifice (al-Ad'hâ) et de la Rupture du Jeûne (al-Fitr) ?
Oui ! Le plus grandiose de ces jours du point de vue de son côté sacré !
Quel jour de fête est-ce ?
Le jour où le Messager de Dieu (pslf) a désigné le Prince des croyants en disant : «Celui pour qui je suis son Maître alors Ali est le Maître !» Et ce jour est le 18ème jour du mois de Dhu-l-Hijjah.
Que devons-nous faire durant ce jour ?
Le jeûne, les actes d’adoration, le rappel de Mohammed et de la famille de Mohammed et la prière sur eux. Le Messager de Dieu a recommandé au Prince des croyants d’en faire un jour de fête. C’est ce que faisaient les Prophètes : ils recommandaient à leurs légataires de considérer ce jour comme un jour de fête.»
-Et le propos d’Abu Nasr al-Bizanti de l’imam Ar-Ridha (p) qui dit :
« Ô fils d'Abu Nasr, où que tu sois, présente-toi au Prince des croyants (P) le jour d’al-Ghadir car Dieu (qu’Il soit Béni et Exalté) pardonne à tout croyant et croyante et tout musulman et musulmane, les péchés de 60 ans ; Il affranchit du Feu le double de ceux qu’il a affranchis pendant le mois de Ramadhan, la nuit d’al- Qadr et la nuit d’al-Fitr. Chaque dirham donné à tes frères savants durant ce jour équivaut à 1000 dirhams. Honore tes frères en ce jour. Rends heureux en ce jour tout croyant et croyante. Par Dieu ! Si les gens connaissaient en vérité les faveurs de ce jour, les Anges les salueraient dix fois tous les jours.»
En résumé, il faut magnifier ce noble jour et les actes en ce jour sont nombreux :
1) Le jeûne qui est une amende compensatoire aux péchés de 60 ans.
Il est rapporté que le jeûne de ce jour équivaut au jeûne de toute sa vie et équivaut à 100 Hajj (pèlerinage obligatoire) et Omrah (pèlerinage surérogatoire).
2) La douche rituelle (les grandes ablutions).
3) La visite (Ziyarah) au Prince des croyants(p). L’homme doit s’efforcer, où qu’il se trouve, de se rendre sur la tombe du Prince des croyants (p). Trois Ziyarah sont évoquées pour ce jour, notamment la Ziyarah connue sous le nom d’Aminollah avec laquelle on peut le visiter de près et de loin. Elle est également une des
Ziyaratou-l-jami ’ah (absolues).
4) Chercher protection auprès de Dieu, selon l’invocation rapportée par Sayyed dans son livre al-Iqbâl du Prophète (pslf).
5) Prier 2 raka’ah puis se prosterner et remercier Dieu Tout-Puissant 100 fois. Puis lever la tête de la prosternation et dire :
Allâhumma, innî as’aluka bi-anna laka al-hamdu, wahdaka lâ sharîka…..
Mon Dieu, je Te sollicite en tant qu’à Toi est la Louange, uniquement Toi, pas d’associé à Toi, …
Puis -Se prosterner une seconde fois et dire 100 fois :
Al-hamdu li-llâhi.
Louange à Dieu !
Puis 100 fois :
Shukrann li-llâhi.
Merci à Dieu !
Il est rapporté que celui qui fait cela est comme s’il avait été présent en ce jour et avait prêté serment au Messager de Dieu (pslf) pour le Tutorat.
Le mieux est de prier cette prière près de midi, qui est le moment où le Prince des croyants fut désigné à Ghadir Khom devant les gens et de réciter [après al-Hamd], lors de la 1ère raka'ah, la sourate al-Qadr (Destin) et lors de la 2ème, Le Culte Pur (Tawhid).
6) Faire la douche rituelle (les grandes ablutions) et prier 2 raka'ah, une demi-heure avant que le soleil n’arrive au zénith. Réciter pour chaque raka’ah, après al-Hamd, Le Culte Pur 10 fois, le verset du Trône 10 fois, al-Qadr 10 fois. Cette action équivaut auprès de Dieu Tout-Puissant à 100 000 Hajj et 100 000 Omrah. Il impose à Dieu Très-Généreux de satisfaire les besoins de ce monde ici-bas et de l’Au-delà, avec facilité et santé /salut.
Sayid Ibn Tâ'ûs, dans son Iqbâl, a mis la sourate al-Qadr avant le verset du Trône dans cette prière et le savant al-Majlisî l’a suivi en cela dans son livre Zâd ul-
Ma’âd, comme d’ailleurs je l’ai fait dans mes autres livres. Mais en poursuivant mes recherches, j’ai trouvé que la majorité de ceux qui ont évoqué cette prière a mis le verset du Trône avant la sourate al-Qadr. La supposition d’un moment d’inattention de la part de Sayid lui-même ou de ceux qui ont recopié son livre est, dans les deux cas, source de désaccords ; les deux, le nombre d’al-Hamd et l’avancement de la sourate al-Qadr, sont très peu probables. Il en est de même en ce qui concerne l’hypothèse que ce qu’a évoqué Sayid soit un travail indépendant contraire à ce qui est connu. Dieu Très-Elevé est Celui qui sait.
Le mieux est d’invoquer [Dieu] de cette invocation, après la prière, «Notre Seigneur, nous avons entendu un crieur...» l’invocation dans toute sa longueur (http://www.shiaweb.org/ebadat/eqbal_al-a3mal/thi_al-huja/pa43.html ).
7) Invoquer [Dieu] de l’invocation La Lamentation (an-Nudbah).
8) Invoquer [Dieu] de cette invocation que Sayid Ibn Tâ'ûs a rapportée de Cheihk al-Mufîd :
Allâhumma, innî as’aluka, bi-haqqi Muhammadinn nabiyyika, wa ‘Aliyyinn waliyyika, wa-sh-sha’ni, wa-l-qadri al-ladhî khasastahumâ bihi…
Mon Dieu, je Te demande, par le droit de Mohammed, Ton Prophète, d’Ali, Ton Tuteur, de l’importance et de la Mesure que Tu as spécifiées…(voir Mafatihou-l-Jinane)
9) Féliciter les frères croyants que l’on rencontre par ces paroles :
Al-hamdu li-llâhi al-ladhî ja‘a-lanâ mina al-mutamassikîna bi-wilâyati amîri-l-mu’minina wa al-a’immati, ‘alayhimu as-salâmu.
Louange à Dieu qui nous a placés parmi ceux qui se sont accrochés au Tutorat du Prince des croyants et des Imams (que la paix soit sur eux).
Dire également :
Al-hamdu li-llâhi al-ladhî akramanâ bi-hadhâ-l-yawmi, wa ja'alnâ mina-l-mûfîna bi-‘ahdihi ilaynâ,
Louange à Dieu pour nous avoir honorés par ce jour, nous avoir placés parmi ceux qui tiennent l’engagement pris envers nous par Lui,
wa mîthâqihi al-ladhî wâthaqanâ bihi min wilâyati wulâti amrihi, wa-l-quwwâmi bi-qistihi,
[qui s’acquittent du] pacte qu’Il a contracté avec nous, de l’allégeance (wilayat) à ceux qui obéissent à Son Ordre et qui se dressent pour [établir] Sa Justice,
wa lam yaj‘alnâ' mina-l-jâhidîna wa-l-mukadhdhibîna bi-yawmi-d-dîni.
et ne pas nous avoir placés parmi les renégats, parmi ceux qui démentent le Jour du Jugement Dernier.
10) Dire 100 fois :
Al-hamdu li-llâhi al-ladhî ja‘ala kamâla dînihi, wa tamâma ni'matihi bi-wilâyati amîri-l-mu’minîna, ‘Aliyyi bni abî tâlib, ‘alayhi as-salâmu.
Louange à Dieu qui a parfait Sa Religion et a achevé Ses Bienfaits par le Tutorat du Prince des croyants Ali fils d’Abi Taleb (que la Paix soit sur lui).
Il est rapporté pour ce jour, beaucoup de faveurs. Parmi les actes :
Mettre de beaux vêtements et se parer, mettre du parfum, manifester le contentement et la joie, rendre heureux les partisans du Prince des croyants (que les prières et la paix de Dieu soient sur lui), leur pardonner, satisfaire leurs besoins, lier les liens de famille, prodiguer des biens à la famille, nourrir des croyants, donner à manger pour la rupture du jeûne des jeûneurs, saluer (serrer leurs mains) les croyants, les visiter, leur sourire, leur envoyer des cadeaux, remercier Dieu Très-Elevé pour Son Bienfait le plus grandiose, le bienfait du Tutorat, multiplier les prières sur Mohammed et sur la famille de Mohammed, multiplier les actes d’adoration et d’obéissance à Dieu. Un dirham donné en ce jour à son frère croyant équivaut à 100 000 dirhams donnés durant les autres jours, donner à manger au croyant en ce jour équivaut à donner à manger à l’ensemble des Prophètes et des sincères.
-Du sermon du Prince des croyants (p), le jour d'al-Ghadir : «Celui qui donne à manger à un croyant durant sa vie est comme s’il avait donné à manger à un 'fi’âm' (groupe d’hommes) et il compta 10 avec ses doigts. Une personne se leva et demanda : «Ô Prince des croyants, qu’est-ce qu’un ‘fi’âm’ ?» Il (p) répondit : «200 000 Prophètes, sincères et martyrs. Alors que dire pour la personne qui prend en charge un nombre de croyants et de croyantes ! Et moi, je suis alors son Garant auprès de Dieu Très-Elevé, l’Assurance contre l’incroyance et la pauvreté.».
En résumé, les faveurs de ce noble jour sont beaucoup plus nombreuses que ce qui est évoqué. C’est le jour de l’acceptation des actes des chiites, le jour de la dissipation de leurs soucis, le jour où [le Prophète] Moussa (p) l’emporta sur les magiciens, le jour où Dieu Très-Elevé rendit le feu fraîcheur et sûreté’, pour [le Prophète] Ibrahim (p), le jour où [le Prophète] Moussa (p) désigna son légataire Yushu’a fils de Nûn et [le Prophète] ‘Issa(p) prit Shama’ûn as-Safâ comme son légataire, le jour où [le Prophète] Sulayman (p) fit témoigner son peuple de la succession de Assef fils de Barkhîâ et le jour où le Messager de Dieu (pslf) établit un rapport de fraternité entre ses compagnons.
-C’est pourquoi il faut en ce jour que le croyant établisse un rapport de fraternité avec son frère, et cela, selon ce qu’a rapporté notre cheikh an-Nouri dans son livre Mustadrak al-wasâ 'il, le prenant de Zâd al-Firdaous : On met sa main droite sur celle de son frère croyant et on dit :
Wa Akhaîtuka fî-llâhi, wa sâfaytuka fî-llâhi, wa sâfahtuka fî-llâhi,
Je te prends comme frère en Dieu, je purifie [mon cœur] pour toi en Dieu, je te sers la main en Dieu.
wa ‘âhadtu Allâha wa malâ’i-katahu wa kutubahu, wa rusulahu, wa anbiyâ'ahu wa-l-a’immata al-ma‘sûmîna ‘alayhimu as-salâmu,
et je fais la promesse à Dieu, à Ses Anges, Ses Livres, Ses Messagers, Ses Prophètes, Ses Imams Infaillibles, que la paix soit sur eux,
‘alâ annî, in kuntu min ahli-l-jannati wa-sh-shafâ‘ati, wa udhina lî, bi-an adkhulâ-l-jannata là adkhuluhâ illâ wa anta ma‘î.
que, si je suis digne du Paradis et de l’intercession, et qu’il m’est permis d’entrer au Paradis, de n’y entrer qu’accompagné de toi.
Le frère croyant dit alors :
Qabiltu.
J’accepte !
Ensuite on dit :
Asqattu ‘anka jamî‘a huqûqi-l-ukhuwwati, mâ khalâ ash-shafâ‘ata, ad-du‘â’a wa-z-ziyârata.
Je t’affranchis de l’ensemble des droits de la fraternité, à l’exclusion de l’intercession, de l’invocation et de la visite.
Al-Faydh al-Kashani a également mentionné l’obligation d’établir des liens de fraternité dans son livre Khulasat al-Adhkar, d’une façon proche de ce que nous avons évoqué : «Ensuite, l’autre partie accepte pour lui ou pour la personne déléguée par une parole qui indique l’acceptation. Ensuite, les deux sont affranchis de l’ensemble des droits de la fraternité à l’exception de l’invocation et de la visite.»