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AHLEL-BEIT (SA)

IMAM JAAFAR AS SADIQ (AS)

2018/07/15

IMAM JAAFAR AS SADIQ (AS)

Imam Ja'far al-Sâdiq (a), Ja'far b. Muhammad b. 'Ali b. Husayn) Né en 83h. à Médine, connu sous le nom de l'Imam Sâdiq, est le sixième Imam des musulmans. Il est mort en 148h, à Médine à l'âge de 65 ans, et fut enterré à côté de son père l'Imam Mohammad al-Bâqir (a), au cimetière de Baqî' à Médine. La durée de son imamat fut 34 ans. Son titre fut Abû 'Abdillah, et la branche Ja'fariya lui est associé.

L'Imam Sâdiq (a) était réputé par sa connaissance et sa science vaste et profonde en théologie et en hadith, au point que certains nomment la confession chiite, la confession ja'farî (Cela est appelé également le fiqh ja'fari).

Certaines ouvertures dans l'atmosphère socio-politique au début de son imamat, lui a permis une production et une promotion importante de sa science, et a permis à ses fidèles de se rendre plus facilement auprès de lui et de lui poser leurs questions.

Ibn Hajar Haythamî un des savants sunnites, écrit : " Les gens parlaient de sa science tellement que sa réputation avait envahi toutes les villes"

Les grands savants comme Yahyâ b. Sa'ïdIbn JarîhMâlikSufyân b. 'Ayniina, Sufyân Thurî, Abu HanifaAyûb Sakhtiyânî, et Su'ba b. al-Hajjaj, ont rapporté beaucoup de récit de lui.

Parmi les Imams d'Ahl al-Bayt, aucun n'a eu autant d'élèves que l'Imam Sâdiq (a), et les récits rapportés, qui lui sont attribués, sont beaucoup plus nombreux que ceux attribués aux autres Imams d'Ahl al-Bayt. Les traditionniste ont compté quelque 4000 personnes comme rapporteurs de ses hadiths.

Il est mort en martyre, empoisonné suite à un complot organisé par Mansur Dawânîqî.

 

Ses titres, attribues et sa lignée :

J'afar b. Muhammad b. 'Ali b. Hussein b. 'Ali b. Abû Tâlib (a), est le sixième Imam des musulmans, et le cinquième Imam de la lignée d’Ali (a), le commandeur des croyants. Son titre est Abû Abdillah et son surnom Sâdiq. Il a d'autres titres comme : Sâbir, Tâhir et Fâdhil. Mais il est surtout connu sous le nom de "Sâdiq" qui veut dire "le véridique" ; et cela puisque les juristes et les traditionnistes de son époque, même tous ceux qui n'ont pas été de ses chiites, étaient unanimes sur sa grande qualité de véracité.

Le nom de sa mère fut Fatima ou Qarîba, connu sous le nom d’Um Farwa, fille de Qasim b. Muhammad b. Aboubakr.

 

Sa naissance et sa mort :

L'Imam Sâdiq est né en 83 h. à Médine. Il mourut dans la même ville en 148 h. à l'âge de 65 ans. Il est enterré à côté de son père, l'Imam Muhammad al-Bâqir (a), son grand-père l'Imam Sajjâd (a) et son oncle l'Imam Hassan (a) dans le cimetière de Baqi'.

Il parait qu'il est né le 17 Rabi' al-awal, et mort le 25 Chawâl, certains considèrent que la date de sa mort correspond au mi-Rajab, ou mi-Chawal.

Certains historiens ont mentionné qu'il est né en l'an 80h. Ibn Qotaîbah, lui considère l'année de sa mort 146h. A sa mort, il eut le même âge que son grand père; il vit pendant 19 ans durant l'Imamat de son père, et est devenu Imâm à l'âge de 34 ans.

 

Son martyre :

Dans certains ouvrages comme Fusûl ul-Muhima et Misbâh d’al-Kaf'amî est indiqué que l'Imam Sâdiq a été empoisonné. Ibn Shahr Âshûb écrit également, dans son ouvrage Manâqib, que ce fut Abû Ja'far Mansûr qui l'empoisonna par une rancune ancienne à son encontre ainsi que par peur de son influence sur le peuple.

D'ailleurs le personnage de Mansûr est réputé dans les livres historiques comme quelqu'un de très ambitieux et assez cruel à l'égard de ceux qui lui posèrent le moindre problème. Il tua également Abû Muslim Khurâsânî, celui qui fit beaucoup d'efforts pour l’intérêt des Abbasides.

 

Ses femmes et ses enfants :

Les femmes de l'Imam Sâdiq (a) sont : Fatima, fille de Hussein b. 'Ali b. Hussein, mère de trois de ses enfants; une servante, mère de trois autres de ses enfants; et d'autres femmes dont les identités ne sont pas très connues.

Les enfants de l'Imam Sâdiq (a) d'après le Shaykh Mufîd sont 10, à savoir :

Ismâ'îl, 'Abdullahm, Um Farwa, (la mère de ces trois enfants est Fâtima b. Hussein b. 'Ali b. Hussein), Mûsâ (l'Imam Kâzim) (a), Is'hâq, Muhammad, Abbâs, Ali, Asmâ', Fâtima.

D'après Tabarsî, Mûsâ, Is'hâq, Fâtima et Muhammad sont de même mère nommée Hamîdah lBarbariya (berbère).

Ismâ'îl fut son premier enfant et celui qu'aima beaucoup l'Imam Sâdiq (a). Beaucoup de chiites croyaient que l'Imamat lui reviendrait après l'Imam Sâdiq (a). Mais il décéda avant ce dernier.

Il est rapporté que la mort d'Ismâ'îl attrista profondément l'Imam Sâdiq (a), tellement qu'il en pleurait gravement et il en était très impatient ; il marchait, pieds nu et sans manteau, devant le défilé qui amenait son corps en lui demandant de le remettre par terre, à plusieurs reprises, et à mi-chemin. Il dévoila, plusieurs fois, son visage et le regarda pour réaliser sa mort, en demandant aux gens qui croyaient à la succession d'Ismâ'îl de le regarder, de réaliser et d'accepter sa mort.

Ismâ'îl est enterré à Baqi', lui aussi.

 

Son imamat :

La durée de l'imamat de l'Imam Sâdiq (a) fut 34 ans. Son imamat fut contemporain du gouvernement de Hishâm b. \'Abdelmalik, du califat de Walîd b. Yazîd b. 'Abdelmalik, du califat de Yazîd b. Walîd b. Yazîd b. 'Abdelmalik connu sous le nom de Nâqis, du califat de Ibrâhîm b. Walîd, et enfin du califat de Marwân.

Il fut en 134 h. que les "gens en noir" avec le drapeau noir se sont révolté à Khurâsân sous la direction de Abû Muslim, un évènement suite auquel Abul'abbâs 'Abdullah b. Muhammad b. 'Ali b. 'Abdillah b. 'Abbâs surnommé Saffâh pris le pouvoir et gouverna pendant 4 ans et 8 mois. Ensuite son frère Abuja'far 'Abdullah surnommé Mansûr le succéda et gouverna 21 ans et 11 mois.

L’Imam Sâdiq (a) a été tué en martyre 10 ans après la prise du pouvoir par Mansûr.

Précisons également que l'Imam Sâdiq (a) a été convoqué au moins une fois à Baghdâd par Mansûr ; il s'y est rendu en compagnie de Safwân Jamâl et a été obligé d'y resté un certain temps.

 

Les preuves de son imamat :

Différentes personnes ont rapporté des propos de l'Imam Bâqir (a) concernant l'imamat de son fils "Ja'far". Parmi eux nous pouvons citer Hishâm b. SalimAbul Sabbah KinanîJâbir b. Yazid Ja'fîAbdul A\'alâ Mulâ Âl Sâm.

Le Shaykh Mufîd écrit : " En plus du testament de l'Imam Bâqir (a) à propos de l'imamat de son fils, J'afar (a), la prééminence de ce dernier dans la science, dans l'ascèse et dans la pratique, par rapport à tous ses frères et cousins et d'autres hommes de son époque, est une preuve de son imamat en soi".

 

Son mouvement scientifique :

Après la mort du Prophète (pslf) et durant l'époque des trois califes, dès qu'un problème survenait à propos des questions juridiques (fiqh), les califes ou les compagnons du Prophète se rendaient auprès d’Ali et lui posaient leurs problèmes. Après la mort d’Ali (a), la situation est devenue très difficile pour les enfants et les chiites d’Ali, et eu lieu un vrai écart entre les musulmans.

D'autre part, certains gens ambitieux et adorateurs du pouvoir, commencèrent à inventer des hadiths et des récits, afin de faire plaisir aux gouverneurs, et se faire aimer d'eux; tant qu'au final ce fut très difficile, même pour les juristes et les spécialistes de Loi, de reconnaitre les hadiths authentiques des hadiths inventés.

On peut dire qu'à partir de 40h. Jusqu’à la fin du premier siècle de l'hégire, sauf pour des rares compagnons et chiites, le fiqh imamite (fiqh-e âl-e Muhammad) était complètement inconnu.

Durant l'époque de l’Imam Bâqir (a), la condition devint un peu plus ouverte. Ce fut enfin entre 114-148h., durant l'époque de l'imamat de l'Imam Sâdiq, qu'il y a eu une vraie expansion du fiqh imamite, ou fiqh Ja'farî grâce au mouvement scientifique qu'il mit en place. Durant ce temps, l'atmosphère de Médine devint également très différente.

L'époque de l'Imam Sâdiq fut contemporaine de l'affaiblissement et du déclin du gouvernement des Marwani; cette condition a permis certaines libertés politiques ainsi que la possibilité de certaines contestations religieuses. Dans cette atmosphère tendue, de nombreux débats scientifiques dans différentes branches sont également apparus.

Divers récits rapportés de l'Imam Sâdiq excisent aujourd'hui de cette époque qui englobent un très grand corpus de connaissance chiite notamment en matière de fiqh (Droit) et de kalâm (théologie), et c'est pour cette raison qu'on appelle la confession chiite, la confession ja'fari également.

L'ouverture socio-politique du début de la troisième décennie du deuxième siècle de l'hégire, a permis également aux croyants de rencontrer plus librement l'Imam Sâdiq, lui parler, lui poser leurs problèmes et questions et connaître le Droit (musulman) d'après lui.

Ibn Hajar écrit à propos de l'Imam Sâdiq : " les gens ont tellement parlé de Lui que sa célébrité fut diffusé dans toutes les villes. Les grands savants comme Yahyâ b. SaïdInb Jarih MâlikSufyân b. OyinaSofyân ThaûriAbû HanifaShu'ba et Ayub Sakhtiâni ont rapporté de lui.

Dans l'ensemble il est intéressant de savoir que les savants ont rapporté de l'Imam Sâdiq beaucoup plus des autres membres de Ahl al-Bayt, et que le nombre des éleves de l'Imam Sâdiq (a) était largement supérieur à tous les autres. Le nombre des rapporteurs de ces paroles, comme nous l'avons mentionné plus haut, est estimé environs 4000 personnes d'après les traditionnistes.

 

Droit (Fiqh/Jurisprudence) :

Adh-Dhahabi a rapporté de Abu Hanîfa : " je n'ai vu personne plus juriste (faqih) que Ja'far b.Muhammad (il entend l'Imam Sâdiq (a)).

Mâlik b. Anas, un des quatre savants et dirigeants sunnites bien réputés dit : " Je n'ai vu personne supérieur à lui dans la science, la connaissance et la piété".

Zubayr écrit: Abu Hanîfa qui rencontrait l'Imam Sâdiq (a) régulièrement a entendu de l'Imam qui lui a dit : " Craignez Dieu et ne faites pas de l'analogie en matière de la religion, le premier être qui le fit, fut le Shaytân (Satan). Dieu lui ordonna de se prosterner devant l'Homme (Adam), il lui dit : je suis supérieur ; tu m’as créé du feu, alors que tu l'a (l'Homme) créé d'argile. Ensuite l'Imam demanda à Abu Hanifa : dis-moi, de l'assassinat ou de l'adultère, lequel est plus grave? Il répondit : L'assassinat L’Imam dit : Non! Sais-tu pourquoi ? Pour condamner l’assassinat on exige deux témoins, alors que pour l'adultère on en exige quatre? Quel pourrait être ton critère pour les comparer? La prière ou le jeûne, lequel est plus important pour Dieu? Il dit : La prière? L’Imam dit : Alors comment se fait-il, que lors de ses périodes de menstrues la femme ne rattrape pas ses prières non faites – pendant ses périodes – qu’elle est dans l’obligation de rattraper son jeune ? Oh serviteur de Dieu! Crains ton Dieu et sache que Dieu nous réunira tous, nous dirons alors : nous avons dit : Le Prophète (pslf) a dit, et tu diras toi et ceux qui t’ont suivi : Nous avons dit et nous avons cité. Alors Dieu fera de Nous et de vous ce qu’il voudra.

 

Théologie (kalâm)

L'Imam Sâdiq (a) effectuait souvent des débats avec des théologiens d'autres religions et confessions. Il utilisait une méthode particulière pour ses débats théologiques. Dans les textes traditionnistes chiites de nombreux de ses débats avec des personnalités comme Ibn Abi al'ujâ'Zandîq MisrîAbdullah DayssânîMutakalim Shâmî, etc. sont rapportés. Il faut également mentionner l'importance de l'usage des concepts théologiques dans la parole de l'Imam qui montre le dégrée élevé de cette science chez lui. Rajoutons également que parmi les compagnons proches de l'Imam on peut mentionner des célèbres théologiens comme Abû Ja'far Mu'min-u-TâqHamrân b. A'yanQays Mâsir, et Hishâm b. Hakam.

Kuleyni a rapporté de Yûnis b. Ya'qûb : " Je fus chez Abu Abdullah (a) (le surnom de l'Imam Sâdiq), un homme de Shâm lui dit : J'ai des connaissances en Kalâm, Fiqh, et les préceptes religieux, et voudrais me débattre avec les tiens".

L'Imam lui dit : " ton Kalâm est celui du Messager de Dieu ou de toi-même? "

Il répondit : "il est, et de Lui et de moi-même!"

L'Imam lui dit: "tu es donc le partenaire du Messager de Dieu?"

- non!

- as-tu eu de la part de Dieu - Transcendent - une révélation qui t'a informé de cela ?

- non!

- faut-il t'obéir, comme il faut obéir au Messager de Dieu?

- non!"

Il continue: "à ce moment-là, Abu-Abdullah me dit : "Yûnis! Cet homme avant de surmonter le Kalâm, et devenu son propre adversaire. Si toi tu connais le Kalam, discute avec lui! "

"J'ai regretté, continue-t-il, de ne pas connaître la science de Kalam! J'ai dit ensuite donc, Ô maître! Tu m'empêchais de me débattre dans la théologie (comme je ne la connaissais pas) et tu disais : honte aux théologiens [rationalistes] qui disent "ceci est licite, cela est illicite!"; "ceci est juste, cela est injuste!"; "nous acceptons cela par raison, et pas l'autre!"

L’Imam me dit ensuite : "Oui, j'ai dit honte à eux, s'ils ne restent pas fidèles à ma parole (et celles de l'Ahl al-Bayt), et s'ils disent leurs propres avis! "; et me dit ensuite :" Vas dehors et essaye de trouver des savants de Kalâm".

" Je suis sortie, continue Yûnis, et j'ai amené Humrân b. Ay'in, Muhammad b. Nu'mân (connu sous le nom de Mu'min al-Tâq) et Hishâm b. Salim, que je connaissais comme les connaisseurs de Kalam, et également Qays b. Nâsir que je considérais comme encore supérieur à eux, puisqu'il avait appris le Kalâm de 'Ali b. Hussein. Le jeune Hishâm b. Hakam s'est rejoint à nous également.

L’Imam reçut Hishâm b. Hakam et lui dit : "tu es notre compagnon par ton cœur, par ta langue et par ta main." ensuite demanda à Humrân et Mu'min at-Tâq de débattre avec l'homme de Shâm. Eux, ont réussi à le vaincre! Il demanda ensuite à Hishâm b. Sâlim de débattre avec cet homme. Il fit ainsi. Le tour suivant fut celui de Hishâm b. Hakam. L'homme de Shâm commença par lui poser une question à propos de l'Imamat de l'Imam Sâdiq (a). Ceci mit Hishâm en colère qui lui demanda : "Votre Dieu à votre avis, est-il plus apte à diriger et superviser ses créatures, où eux même par eux même ?"

"C'est mon Dieu qui est plus apte et approprié pour diriger et superviser ses créatures !" répondit l'homme de Shâm.

- " qu'a-t-Il fait pour diriger et superviser leur croyances? "

- " Il leur a envoyés des preuves pour qu'ils mettent un terme à leur désaccords et leurs divergences; Il leur a informés aussi de ce qui est nécessaire pour eux!"

- "qu'est alors cette preuve?"

- "c'est le Messager de Dieu!"

- " et après Lui (le Messager de Dieu)"?

- " le Livre et la Sunna!"

- " est ce que seul le Livre et le Sunna ont été suffisants pour résoudre nos problèmes et conflits?"

- "oui!"

- " et alors pourquoi toi et nous, nous ne sommes pas de même avis? et pourquoi es-tu venu de Shâm pour débattre avec nous? "

L'homme de Shâm s'est tu. Et là, l'Imam Sâdiq (a) intervint et lui demanda : " Pourquoi vous vous-êtes tut ? "

Il répondit : " si je dis que nous n'avons pas de divergence, je mentirai! Si je dis que le Livre et la Sunna solutionnent tous nos problèmes, ce ne sera pas vrai. Si j'admets que nous avons des divergences, et que chacun de nous prétend la vérité, je mets en question le rôle du Livre et celui de la Sunna! Néanmoins j'ai un argument contre lui (Hishâm)".

L'Imam lui demanda de le prononcer et lui dit : " demande lui, tu vas le trouver fort et conscient!"

L'homme reposa ensuite à Hishâm la même question qu'au départ Hishâm lui avait posé : "Ton Dieu, à ton avis, est ce que Lui regarde Sa créature avec la bienveillance, ou c'est Sa créature qui se regarde, soi-même, avec la bienveillance?"

- "Dieu!" dit Hishâm

- "a-t-Il envoyé pour eux une preuve afin de les unir, de les avertir du vrai et du faux?" dit l'homme.

- "à l'époque du Prophète? Ou aujourd'hui?" dit Hishâm.

- " à l'époque du Prophète, ce fut le Prophète! Mais aujourd'hui?" dit l'homme.

- " [oui! C’est] cet Homme qu'on cherche de partout, et Qui est capable de t'informer de tout ce que tu veux!" dit Hishâm en parlant de l'Imam Sâdiq.

L'homme de Shâm accepta finalement l'imamat de l'Imam Sâdiq.

De ces genres de récit entre l'Imam Sâdiq est ses adversaires et ennemies existent de très nombreux dans les sources chiites.

 

L’imam (s) et les révoltes de son époque :

Vers la fin du califat de Hishâm b. 'Abdul Malik, le contexte socio-politique de la société fut très favorable aux protestations religieuses anti-Omeyyades. Au sommet de ces protestations fut la révolte de Zayd b. 'Ali b. Hussein en 122 h. ainsi que celle de Yahyâ b. Zayd en 125h; ces révoltes firent en lien directe avec l'Imam Sâdiq, puisque Zayd fut l'oncle paternel de l'Imam Sâdiq et Yahyâ son cousin germain paternel.

Rajoutons également à cette liste, la révolte de Abdullah b. Muhammad Bâqir, le frère de l'Imam Sâdiq, ainsi que celle de 'Ubyad Allah A'raj b. Hussein b. Zayn al-'Âbidîn, un autre cousin germain paternel de l'Imam Sâdiq.

 

La révolte de Zayd b. Ali :

Selon certaines narrations, la révolte de Zayd était admise par l'Imam Sâdiq. Le Shaykh Saduq a rapporté dans 'Uyûn al-akhbâr que l'Imam Sâdiq dit :" Que la grâce de Dieu soit sur mon oncle Zayd b. Ali! Il invitait les gens à al-ridhâ min âl-i Mohammad et s’il gagnait il engageait sa promesse. Lorsqu'il voulait sortir, il demanda mon conseil. Je lui dis : Mon oncle! Si tu acceptes d'être tué, et être pendu à Koufa; tu peux y aller. C'est toi qui sais mieux…

Toutefois certaines sources originelles ont rapporté le contraire, et insiste sur le fait que l'Imam n'était pas d'accord avec le principe de ces révoltes et empêchait les gens de les faire. Plus spécifiquement à propos de la révolte de Yahya b. Zayd il est rapporté que l'Imam adressa une lettre à Yahya et lui dit qu'il se fera tué comme son père et il essaya de l'empêcher de la révolte.

Ce fut pour cette raison que sauf quelques rares individus, personne ne participa à la révolte de Zayd. Le gouvernement aussi qui connaissait la position de l'Imam, après avoir clamé la révolte n'a pas créé de dérangement pour lui.

 

Quelques paroles de l’imam (s) :

En réponse d'un homme qui lui demanda de lui apprendre quelque chose de courte pour son bien du monde d’ici-bas et de l'au-delà, il dit : " Ne mens pas!".

On lui demanda : "Pourquoi Dieu a interdit le ribâ (gain sur l'argent emprunté)?", il répondit : " Pour que les gens ne se retiennent pas les uns les autres, de donner et de partager ".

Il dit : " Si quelqu'un a besoins de moi, je me précipite pour lui répondre, avant qu'il change d'avis, ou avant qu'il lui soit tard.

Il dit : " les Fuqahâ (le juriste-théologien) sont les gens confidentiels auprès des prophètes; si vous les voyez se rapprocher au pouvoir (et vers les gens de pouvoir), accusez-les! ".

 

Ses compagnons et disciples :

Les disciples initiés et compagnons proches de l'Imam Sâdiq (s) sont quelque quatre milliers de personnes. L'auteur de Kashf al-Ghomah en a mentionné certains à savoir : Yahyâ b. Sa\'id AnsariAyûb SakhtiyâniAbu Amr b. al-Al'a'Yazid b. Abdullah, ainsi que les imams (opposés a lui) comme Malik b. AnasShu'ba b. al-HajâjSofyân ThawrîIbn JarîhAbdullah b. 'AmrRûh b. QasimSulaymân b. BilâlIsmâ'îl b. Ja'farHâtim b. Ismâ'îl'Abdul 'Aziz b. MukhtârWahb b. KhalidIbrâhim b. Tuhmân. Mentionnons également Jâbir al-Ju'fî, et Mufadhal b. 'Umar al-Ju'fî, ainsi que J'âbir b. Hayyân al-Kufî.

 

Figure de l’imam Sadiq (s) dans les sources sunnites :

Bien que la personnalité religieuse de l'Imam Sâdiq soit très appréciée chez les savants sunnites, il n'a pas été considéré comme un faqîh dans le domaine de fiqh sunnite (juriste-théologien).

Même dans les ensembles sunnites de "fiqh comparé" où les discours d'autres juristes originels comme Uzâ'iSufyân ThawrîIbn MubârâkRabi'at ur-Ra'iyLayth b. Sa'd et les autres, ont été considérés à côté des avis des A'ima Arba'a sunnites, très étonnamment il n'y a aucune trace des paroles de l'Imam Sâdiq.

Ce même élément a été l'objet de critique importante de la part des savants imamites comme Seyed Murtadha au sunnisme. Il dit : " Comment c'est possible de ne pas mettre les avis de l'Imam Sâdiq, non seulement pas à côté des avis de Abu Hanifa, et Shâfi'i; mais non plus même à côté des avis de Ahmad b. HanbalDâwûd Dhahirî et ni Muhammad b. Jarir Tabarî ???